Nous l'avions interviewée à l'occasion de son exposition Les Marocains à la Maison européenne de la photographie. En était ressorti http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/01/19/attaque-a-ouagadougou-une-photographe-franco-marocaine-succombe-a-ses-blessures_4849402_3212.html#4y2DcWjt29Ve6zPl.99" au cours duquel la jeune photographe, qui vivait entre le Liban et la France, avait notamment abordé les récents attentats parisiens : « Je pense qu'au Liban on se rend compte que cette guerre n'est plus propre qu'au monde arabe et qu'elle est en train de se déplacer ailleurs. Les actions des pays occidentaux sont d'ailleurs de lourds facteurs dans cette guerre qui est en train de se mondialiser. »
Un discours et une réflexion riches, très personnels, au fil desquels Leila nous rappelait à juste titre : « Il faut ouvrir les yeux et avant tout arrêter d'associer terrorisme et islam. »
Notre tristesse est immense et nos pensées vont à ses proches et à sa famille. N'oublions pas d'aller revoir ses clichés, et tous les autres, dans le cadre de la biennale des photographes du monde arabe contemporain. Comme un dernier hommage à cette jeune photographe qui avait encore bien des choses à montrer. C'est certain.