Edouard Denis Baldus

Edouard denis Baldus

#Photographe #Incontournable #Pionnier
Édouard Baldus né le 5 juin 1813, Grünebach, Allemagne et mort le 22 décembre 1889 à Arcueil.

Ce peintre de formation a finalement choisi une carrière de photographe essentiellement tournée vers la vue d’architecture. Né à Grunebach en Prusse, il s’installe à Paris pour perfectionner sa peinture et expose aux salons de 1847, 1848 et 1851. Il aborde la photographie sans doute vers 1848. Membre de la Société héliographique, fondée en 1851, il est sélectionné la même année par la commission des Monuments historiques pour accomplir une Mission héliographique en Bourgogne, dans le Dauphiné et le Midi. Reconnu pour son talent, il reçoit de nombreuses commandes durant toute cette décennie. En 1852, il sollicite une souscription auprès du ministre de l'Intérieur pour un ouvrage photographique, Les villes de France, et se rend à nouveau dans le Midi en 1853. L'année suivante, il voyage en Auvergne en compagnie de son élève Fortuné Petiot-Groffier. En 1855, à la demande du baron James de Rothschild, il commémore dans un somptueux album l'itinéraire en chemin de fer emprunté par la reine Victoria, de Boulogne à Paris, pour se rendre à l'Exposition Universelle. En 1856, l’administration des Beaux-arts lui commande un reportage sur les inondations dévastatrices du Rhône, à Lyon, Avignon et Tarascon. Il est naturalisé français cette même année. A Paris, entre 1855 et 1858, il photographie la construction du nouveau Louvre. Devenu membre de la Société française de photographie en 1857, Baldus réalise un nouvel album en 1859 à l'occasion du prolongement de la ligne de chemin de fer entre Marseille et Toulon. L’industrialisation croissante de la photographie, au cours des années 1860, le contraint à éditer ses vues dans des formats plus réduits avant de les rassembler en héliographie dans Les Monuments principaux de la France (1875).
Les Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine) conservent les négatifs papier issus de la Mission héliographique (1851) mais également ceux des inondations du Rhône (1856). De très nombreux négatifs verre au collodion datant pour la plupart de la seconde moitié des années 1850 et des années 1860 nous sont également parvenus par l’intermédiaire de l’éditeur Guérinet. Ils représentent des monuments parisiens, en particulier le Louvre, mais aussi des édifices du midi de la France. La Médiathèque conserve en outre de nombreuses épreuves de ce photographe en particulier celles issues de la commande de 1851.