Gregory Crewdson

Gregory Crewdson

#Photographe #Incontournable
Gregory Crewdson (né le 26 septembre 1962 à Brooklyn, New York) est un photographe américain qui réalise des œuvres sur l’envers du rêve américain en photographiant des scènes surréalistes sur les foyers et les quartiers américains.

Le photographe new-yorkais Gregory Crewdson réalise des oeuvres impressionnantes sur les mythes américains. En montrant l’envers du rêve américain grâce à une touche de surréalisme, cet artiste reconnu étale son talent avec brio. Plus de visuels dans la suite de l’article.

Gregory Crewdson est né le 26 septembre 1962 à Park Slope dans le quartier de Brooklyn à New York. Pendant son adolescence, il a fait partie d'un groupe de punk rock The Speedies. Une de leurs chansons Let Me Take Your Foto, a été utilisée en 2005 par Hewlett Packard pour promouvoir des appareils photo numériques dans une publicité.

En 1985, il étudie la photographie à la SUNY à Purchase de l'État de New York. Dès ses débuts, il photographie l’Amérique rurale. En 1988, il obtient sa maîtrise en Beaux-Arts de l'Université Yale à New Haven. Puis à partir de 1993, il commence à enseigner à Sarah Lawrence, à Cooper Union, à Vassar College, tous les trois situés à New York, et à l'Université Yale.

En 2004, il reçoit la médaille Skowhegan de la photographie à l’école de peinture et de sculpture de Skowhegan.

Aujourd’hui, il vit et travaille à New York où il dispose d'un studio. Il est représenté par la galerie Luhring Augustine à New York et par la White Cube Gallery à Londres.

Sa démarche artistique

L’idée de ses inventions iconographiques est venue de son enfance. En effet, fils de psychanalyste, Gregory Crewdson se souvient d’avoir perçu les confidences de certains patients. Ces récits névrotiques l’ont poussé à faire des photographies qui sont à mi-chemin entre cinéma fantastique et série télévisée et qui évoquent la face noire du rêve américain.

Ces scènes photographiques font l’objet d’une élaboration minutieuse, d’une mise en scène. Les budgets sont énormes car les mises en scènes sont soit faites en studio où les rues, les bois, les intérieurs sont entièrement reconstitués ou soit sont faites à l’extérieur où Gregory Crewdson recherche des lieux ordinaires, et des petites villes rurales comme Pittsfield Massachusetts et Lee. D’ailleurs, pendant 20 ans, il travaillera dans ces petites villes de la Nouvelle-Angleterre. Dans certains cas, un éclairage supplémentaire et des effets sont utilisés, afin d'améliorer un moment naturel du crépuscule. Dans d'autres, l'effet du crépuscule est entièrement créé artificiellement.

L’ensemble de la mise en scène est confié à une armée de décorateurs, de maquilleurs, d’éclairagistes et de stylistes. Des acteurs plus ou moins connus jouent des personnages fantomatiques au teint diaphane et au regard absent dans les scènes.

Le spectateur est alors dans une scène de film, où une histoire est en cours mais on ne comprend rien parce qu’on a raté le début. L’image qui est présentée est celle d’une solitude captée au moment de sa plus grande intensité. Le personnage est à la croisée des chemins.

Dans ses œuvres, il y a une sorte d’équilibre entre la puissance du mystère et la quantité de détails donnés à l’analyse. Gregory Crewdson construit un tableau où il y a plus de questions que de réponses.

En vingt ans, Grégory Crewdson a réalisé six grandes séries photographiques qui doivent beaucoup à Edward Hopper pour la peinture ; Jeff Wall pour la photographie et la tradition documentaire américaine ; Stephen King pour la littérature ; Steven Spielberg, David Lynch, Wes Anderson et les films d’épouvante et de science-fiction pour le cinéma.